Devant les grilles du palais ...

-Mais c'est pas compliqué ce que je vous demande nom d'un chien !

-Je ne laisse pas entré les clodos.

Alner avait beau se tordre dans tout les sens, il ne lui était pas facile du tout d'entré légalement dans l'enceinte du Palais, gare à ses miches.

-Bon est-ce que vous pourriez au moins faire passer un message à l'Empereur ? Quand je dis que je travaille pour lui c'est pas pour me taper toute la bureaucratie avoisinante !

Le garde ne bougea pas d'un cil.

-Bon allez lui dire que la personne qu'il l'emploie dans cette épine dans le pied fait des progrès et qu'il souhaiterais disposé de quelques chevaux des écuries du Palais. Il peut revoir mon salaire pour les canassons ! Allez, bougez vous !

Surement lassé par l'intriguant, le garde appela un de ses collègues, un type bien plus baraqué que lui pour prendre la relève et s'en alla en direction du palais. Alner epuisé par sa joute verbale n'en pouvais plus.

-Eh ben putain, ils sont tous comme ça ici ? Demanda t-il au deuxième garde qui ne lui répondit même pas.

Edgard avait était prévenu de la venue de l'agent impérial. Il se précipita alors aux grilles du Palais, et cria aux gardes:
"Laissez le entrer!"
Puis en s'adressant à Alner:
" Veuillez excuser la stupidité de nos gardes, ils ont encore de gros progrès à faire à ce niveau. Néanmoins, ils permettent une grande sécurité"
Sur ces mots les grilles se fermèrent alors que l'homme venait juste de rentrer.
" Excusez moi je ne me suis pas présenté, Edgard von Lauenberg. Secrétaire personnel de sa Majesté l'empereur. Bien je crois que vous voulez des chevaux. Suivez moi, je vous emmène aux écuries"
Les deux hommes commencèrent à avancer, puis le secrétaire ajouta:
" Sa majesté souhaiterait savoir où en sont vos recherches?"

Pendant que les deux hommes marchaient vers les écuries ...

Dites à l'Empereur que cela avance, avec l'équipe de rebus comme celle que j'ai monté, croyez moi que je m'attends à certains résultats.

Le mot "rebus" sembla figer le secrétaire dans un visage assez étrange. Alner ne manqua pas de remarquer sa tête.

Que croyez vous ? Le travail que j'effectue pour Sa Personne n'ayant rien d'officiel, je peut me permettre de recruté qui je veut et d'utiliser des méthodes de bas étages si il le faut, ce qui à mon avis me semblerait plus efficace qu'autre chose. J'évite d'être explicite avec vous, vous vous doutez bien que je garde le reste pour Sa Majesté.

Pour les chevaux, il m'en faudra quatres, robustes et rapides si possibles, qui peuvent couvrir d'assez long distances en une journée. J'espère que vous avez ce qu'il faut.

Le secrétaire acquiesça, il montra les chevaux à l'homme puis dit:
" Bien j'en informerai sa Majesté, prenez ce dont vous avez besoin. Son Altesse a déclaré que vous aviez carte blanche"

Alexander et Nedelko s'apprêtaient à passer les grilles du palais quand Friedrich sortait. Il fut si heureux de revoir son fils sain et sauf en face de lui qu'il se jeta des ses bras et l'empoigna virulemment.

- Mon fils tout va bien ? Dit le chef du gouvernement avec étonnement et joie.

- Oui ne t'inquiètes pas pour moi Friedrich.

Le Gouverneur répondit rapidement avant d'enchainer sur la suite. L'affaire en question était d'une importance capitale. Et le temps jouait contre eux. Pas le temps de se répandre en retrouvaille mielleuses. De toute façon ils détestaient cela tous les deux.

- Mais nous avons des affaires urgentes à régler. Il faut s'occuper du corps de Kallen et de l'argent du convoi…

Friedrich ne comprenait pas. Kallen était à la capitale depuis plus longtemps qu'eux. De quoi son fils voulait-il bien parler ?

- Kallen ? Son corps? Mais de quoi parles-tu ? Elle est ici, elle a dinée avec l'Empereur hier. Des ragots circulent dans toute la capitale à propos d'elle et Soma. Pour le convoi, j'ai fais tout mon possible, mais je vais avoir besoin de vous pour les détails.

Nedelko ouvrait de grands yeux en écoutant Friedrich parler. Il était encore plus surpris que lui, il en était pourtant persuadé …

- Mais, c'est impossible, elle est, enfin, ils l'ont. Où est-elle ?

Kallen et Soma ? Leur petit secret aurait-il été dévoilé au grand jour ? Il fallait bien que cela arrive un jour pensa-t-il.

- Soma parlais de se rendre à la guilde. Je n'en sais pas plus.

Nedelko se retourna et se mit à marcher en direction des faubourgs de Kapen-Laguen.

- Il faut absolument que je sache ce qu'il se passe, surtout à la guilde.

Il marchait d'un pas rapide et décidé alors que Friedrich ne savait pas où il l'emmenait. Durant le trajet, ils échangèrent les dernières informations dont ils disposaient. Friedrich mis son fils au courant de sa récente promotion et ce dernier lui livra tous les détails sur la prise du convoi.