Promenade dans le parc

Heinrich aimait les promenades dans les jardins impériaux, surtout en cette saison. Les fleurs s'épanouissaient, les fontaines les accompagnaient dans leurs éclosions printanières. Alors que les courtisans accouraient pour se mettre comme par un grand hasard sur le chemin de l'empereur. Les révérences, les compliments et autres flatteries étaient nombreux et à cela, Heinrich ne pouvait y échapper. Bien malgré lui, il continuait ses balades journalières pour l'amour des jardins.
Mais en ce nouveau jour, l'empereur passait sous une tonnelle de glycines qui pendaient comme des guirlandes ici et là. Les flatteurs le suivaient de près, comme des petits singes. Au croisement d'un bosquet, un groupe de jeune femme s"inclinèrent au passage de l'empereur.

Habitué au protocole, Heinrich n'y prêta que peu d'attention et salua avec politesse les demoiselles. Mais à cet instant, il fût comme submergé par la beauté de l'une d'entre elles.

Cette femme était si divine à ses yeux. Elle lui remémorait les traits exactes de son amour décédé, la belle Elizabeth von Lagen. Les cheveux châtains descendant jusqu'aux épaules en cascades, le visages finement dessiné et les joues légèrement rosées. L'empereur remarque une grâce, une élégance trahie par la sublime toilette de la jeune inconnue qui devait certainement suivre les dernières modes de la capitale.
Rien en troublait ce moment. C'est alors que, par un hasard que seuls les dieux peuvent expliquer, la jeune femme leva les yeux. Ceux ci rencontrèrent le regard de l'empereur, complétement ébahit par tant de beauté. Ces deux émeraudes d'un vert si purs achevèrent Heinrich, la ressemblance était quasi totale. Il croirait revoir Elizabeth.

Se ressaisissant l'empereur demanda à la jeune inconnue:
"Ma demoiselle, vous êtes radieuse. Ce décors est un écrin à votre beauté. Mais puis je savoir votre nom ?"
Les courtisans étaient estomaqués. Avaient-ils bien entendu? L'empereur complimentait une jeune femme? Et en public ? Les ragots se chargeront du reste.

La jeune femme, contrairement a ce qu'elle avait cru, se sentit soudain confiante et lui répondit en le regardant dans les yeux... De beaux yeux noisettes , constatât elle, qui étaient parés de malice.

- Sylvana, votre Magesté Imeriale. Sylvana Von Workel.

Cette phrase terminée, la gène revint d'un coup, et elle ne pu s'empêcher de détourner le regard. Son discret maquillage ne permettait pas de cacher le pourpre qui naissait sur ses deux joues blanches.

L'empereur, voyant l'émotion s'installait sur les joues de la jeune femme, tenta une approche plus simple:
"Ma demoiselle, voulez vous nous accompagner dans nos magnifiques jardins ? Il nous est assez désagréable de profiter seul de ces superbes paysages."
C'était l'une des rares fois que le ton de Heinrich sortait de la froideur. Il était même chaleureux, quasi-humain.

Seul? l'homme était entouré au bas mot d'une vingtaine de courtisans, dont il fesait bien peu de cas... une dame ne pu s'empêcher de glousser lors que son voisin lui chuchotât quelques petits secrets a l'oreille.

Mais Sylvana ne les voyais plus non plus.

- Vos jardins sont magnifique, Majesté. J'apprécierai de les arpenter en votre compagnie, puisque tel est votre désir

Code:

Tu peux jouer Sylvana quand elle est en présence d'Heinrich. Je ne suis pas doué pour l'eau de rose

L'empereur fût ravi de voir la jeune femme accepter son invitation. Puis reprenant sa naturel froideur, il se retourna vers les courtisans:
"Messieurs, Mesdames, Mes demoiselles, Mes damoiseaux, voulaient vous nous laisser en paix." L'injonction étaient clairs, rapide et incisive.
Les flatteurs se dispersèrent alors, mais pas trop loin. Les ragots devaient se faire.

Heinrich et Sylvana reprirent alors leur conversation. L'empereur interrogea la jeune femme sur ses loisirs, ses passions et autres banalités. Banalités qui devinrent des sujets capitaux pour l'empereur tombait sous le charme de la belle Sylvana en si peu de temps.
Elle aimait les arts en général. Peinture, littérature, et sculpture. Mais son activité favorite restait l'équitation. Elle montait à cheval depuis son plus jeune âge. Ce n'était pas courant pour une femme; mais Heinrich en était séduit. La liberté que lui procurait le cheval n' était semblable, selon ses dires, à aucunes autres sensations. Mais à coté de cette humeur joyeuse, un ton particulièrement mélancolique régnait en elle. Et c'est le point qui finit par achever Heinrich dans sa contemplation ultime de l'être aimé.
Lui même, depuis la mort de son père cherchait le but de son existence. L'Empire? Sa famille ? Sa fille durant quelques années? Et maintenant qu'il avait tout, que pouvait il espérer de plus?
Heinrich proposa alors à la jeune femme de s'asseoir dans un bosquet. Elle accepta.
Le thé fût apporter de suite car il était déjà 17 heure. Mais, à la surprise des courtisans cachaient dans les fourrées, l'empereur renvoya sa tasse habituelle alors que Sylvana en une avait décliné poliment. Jamais ce n'était arrivé!
L'homme et la femme continuèrent de parler, de parler. La vie, la mort, leurs sens; autant de sujet qui ne faisaient que passés et revenir. C'est alors que l'empereur fût informé qu'il était l'heure de son souper! Surpris et complétement désabusé d'avoir tenu une conversation si longue, il proposa alors à la jeune femme.
"Que diriez vous Ma demoiselle de diner avec mes amis ce soir?"
L'invitation était rare, l'empereur n'aimait pas le faste des grands diners.C'est pourquoi ils étaient réduits en petit comité de 6 ou 8 personnes de confiance.