Cabinet de médecine Aslanov

- Et bien, disons que je ne connais pas beaucoup d'autres personnes pour trainer avec un alcoolique.

Dit Shura en dévisageant le nouveau venu.

- Je ne demande qu'à vous croire, mais pour cela, il va me falloir une vraie bonne raison afin de vous délivrer un tel produit.

Alner acquiesça.

-Bien, comme vous dites dans votre métier, aux grands maux, les grands remèdes.

Sur cette parole, Alner empoigna le col du médecin et suivit de Julian, l'emmena au fond du cabinet afin de ne pas être vue de la rue, Alner alla plaquer le médecin dans un coin de mur en évitant les étagères remplies de bocaux de fioles et d'autres choses.

-Julian, mon pistolet est dans ma veste.

Celui-ci enfourna sa main dans la veste et en ressorti l'arme qui fut armer et braquer sur le visage du médecin.

-Ceci serait-il une raison suffisante pour vous docteur ? Et un mot plus au que l'autre et ce sera votre pronostic vital qui sera engagé.

-Certes je fréquente un peu trop les tavernes, mais me comparé à un drogué, y a des limites à la bienséance ! Rajouta Julian.

-Mon chère, vous vous doutez bien que si j'ai demandé tel ou tel produit c'est pour certaines raisons qui, je vous le rappel n'ont pas à être divulgués à des civiles. Tout ce que je voudrais c'est pouvoir payer la note (et accessoirement vous permettre de gagner votre vie ainsi), sans effusion de sang. Alors monsieur va se montré coopératif et nous livrer le produit demandé. Continua Alner avec un sourire ironique.

Shura était dépité, pour une fois qu'il avait des clients, il fallait que ceux-ci le menacent en pointant une arme contre sa tempe. Surpris et anxieux, il reprit la conversation, d'un ton plus que diplomatique :

- Vous vous méprenez Messieurs, je ne vous ai jamais comparé à des drogués. J'ai seulement affirmé qu'ils étaient les seules à avoir des aptitudes, et même des facilités, quand à s'entendre avec des piliers de comptoir.

Le fait d'être pris en otage de la sorte, et surtout d'avoir une arme braquée sur lui, provoqua une montée d'adrénaline qui activa ses neurones d'un seul coup. Il se mit alors à avoir un petit sourire, presque sadique :

- De toute façon, vous ne tirerez pas. Vous avez encore besoin de moi pour vous procurez ces deux produits. Et ce, qui que vous soyez. Aussi je ne pense pas que vous soyez prêt à être venu ici pour rien, qui plus est, maintenant que vous m'avez menacé.
Ensuite, si vous êtes réellement ici pour une "raison d'état", vous ne risquerez pas votre couverture en tuant une personne comme moi, qui finalement, est aussi insignifiante qu'une mouche dans votre affaire…

Shura espérait que son raisonnement était juste, sinon il était cuit. Il guettait les expressions des deux hommes pour avoir confirmation. Mais il n'attendit pas en silence : il enchaina en parlant médecine :

- Mais, pour votre neutralisant, puis qu'il s'agit bien de cela à vrai dire, un mélange de somnifère et de tranquillisant vous irait-il ? Cela fera comater votre homme, sans pour autant le tuer.

-Mon chère, je ne suis pas venu ici pour un cours de dialectique, la seul chose que je vous demande c'est une fiole d'éther, ainsi que mon stimulant. Vous vous doutez bien que l'éther inhalé aura strictement les mêmes effets que n'importe quel autre sédatif. Alors donnez moi ce que je cherche et on en parle plus !

Alner fulminait, il aurait bien voulue que ça en reste la, mais entend bien ne pas lâché l'affaire. Il reposa le médecin.

-Alors je répète, vous allez calmement me cherchez le produit que je demande, sans faire de chichis s'il vous plait. Rajouta t-il en s'écartent du médecin, et en faisant signe à Julian de faire baisser le pistolet.

Shura vida alors quelques litres d'éther dans une petite fiole vide, termina le mélange stimulant, et donna le tout aux deux hommes.

Alner prit la fiole d'éther et l'ouvrir.

-A l'odeur c'est bien de l'éther.

Il renferma aussi tôt la fiole. Il la rangea avec l'autre fiole dans sa veste et paya l'apothicaire pour les produits. Puis il fit signe à Julian qu'ils n'avaient plus rien à faire ici.

-Ah, au fait, il est bien évident que la milice n'aura jamais eu vent de notre "marchandage". Bonne jourée. Termina poliment Alner. Puis il quittèrent le cabinet.

-Quand je pense que dans un pays qui se dit civilisé et moderne on soit obligés d'en arrivée à de tels extrémités. L'a bien cherché de toute façon.

-L'important c'est que le sang n'ait pas coulé.

-Certes mais ça n'est pas notre problème pour l'instant, il faut qu'on retrouve Stefan, me demande bien ce qu'il fout celui-la.

-Bon et sinon, on va tenté le coup pour les chevaux de l'écurie du Palais ?

-Je vais voir.

Nedelko avait rapporté à Shura du sable qu'il avait ramassé sur les côtes de Toldanie lors de son voyage entant que Gouverneur dans la ville portuaire de Shavela. Shura connaissait très bien les minéraux et leurs propriétés physicochimiques. Pourtant, certains élément de se sable lui semblaient inconnu.

Sa dernière mésaventure lui avait donnée envie de faire quelque chose d'utile pour la sécurité des sujet de l'Empire. Et en l'absence de client permanant, il disposait de beaucoup de temps libre.

Shura entrepris donc de mener des expériences sur ces mystérieux minéraux. Il se rendit alors dans le laboratoire de l'arrière boutique, rassembla sur une table tout ce dont il jugeait avoir besoin, et prit alors de quoi écrire et débutât ainsi :

Observations sur les éléments composant le sable de Shavela :

* Séparation des différents constituant de se sable grâce à leur taille par des tamisages successifs

* Observation : ce sable est constitué des éléments attendus mais aussi d'un élément qui m'est inconnu : un sable constitué de grains électivement fin et orange, un autre constitué d'un sable noir d'aspect grenu à grain de taille plutôt classique.

* Séparation en fonction de leur densité grâce à la centrifugation des éléments isolés précédemment.

* Observation : Bien que les grains d'aspect noir soient plus gros, leur densité est moindre devant celle des grains orange et de très petit diamètre.

- Ses minéraux sont vraiment intéressant. Je vais devoir approfondir mes recherches sur le sujet.