Emprisonnement de Gabriel Havennoc

Des miliciens arrivèrent, un homme était parmi tous ces colosses. Beaucoup plus petit que tous ces brutes, il semblait effrayé. Le chef de l'escouade dit alors en arrivant devant l'entrée de la prison:
Nous amenons un prisonnier, prevenez la commandante.
Les portes s'ouvrirent, massives et bruyantes. Le groupe avança, se retrouvant dans la cour de la prison.Le chef reprit:
Bien, c'est le Havennoc qui a diffamé "der Vielgeliebte". Nous avons ordre de vous le transmettre. Il y a une lettre pour la commandante.
Un des soldats la saisit et dit:
Nous allons le transférer, néanmoins je pense que la commandante voudra le voir. Nous allons l'attendre si vous le voulez bien.

La prison était un lieu pas vraiment entretenu. En tout cas, c'est la première conclusion que tira Kallen en débarquant là bas. Elle en avait vraiment marre de tout ça, tout ce qu'elle souhaitait c'était rentrer à la guilde et prendre deux jours de vacances. Voilà ce qu'elle demanderait au régent, il les lui devait bien après tout.

Les gardes lui indiquèrent la cellule. La vampire s'avança lentement vers celle-ci. Le bruit de ses pas retentirent dans tout l'étage. Ce prisonnier devait être quelqu'un d'important pour que le régent lui demande de passer le voir.
Mais quand même, elle n'était ni avocate, ni enquêtrice! A quoi tout cela rimait-il? Si ça se trouve, c'était une sorte de code du régent pour qu'elle l'assassine, on ne sait jamais avec celui-là.
C'était le jour de chance du prisonnier, songea-t-elle, elle n'avait pas envi de tuer aujourd'hui et puis elle n'avait pas soif non plus. Luren planait clairement sur Treffelburg.

Elle s'arrêta devant la cellule 423, puis jeta un coup d'oeil à l'intérieur. Non, ça ne pouvait pas être là. Elle avait du entendre le mauvais numéro. Elle regarda autour d'elle: elle était bien dans la prison des crimes graves, pas de doutes. N'ayant pas d'autre prisonnier, cela ne pouvait être que lui. Elle fut prise d'un vertige, c'est un jeune homme tout juste sorti de l'adolescence, en tout cas il faisait assez jeune.

Qu'avait-il put bien faire de si mal? Il dormait recroquevillé sur lui même. Elle tapa avec sa dague sur les barreaux pour le réveiller. Celui-ci resta prostré sur lui-même, et lança un regard plein de haine à la vampire.

- Tu sais, dit-elle, je n'y suis pour rien moi si tu es là, je suis juste commandeure, mon truc c'est la guerre, pas les prisonniers... Ton nom?

Il ne répondit pas. Elle insista.

- Ecoute, je n'ai pour habitude d'accepter qu'on arrête les jeunes gens, mais comme je te l'ai déjà dit je ne peux rien pour toi. Tout dépendra du régent, s'il décide de te faire juger par la cour martiale ou non. Facilite-moi la tache et dis moi ton nom, et ton délit, je suis sure qu'on peut trouver un moyen de s'entendre...

Elle attendit une réaction du jeune homme.

Un soldat arriva en courant, essoufflé il tendit la lettre du Régent pour la commandeure.
Elle l'ouvrit avec intrigues devant le jeune homme.

Mlle la commandeure;
Je sais que le prisonnier actuel peu vous paraitre bien jeune mais je peux de source sur vous affirmer qu'il a un lien quelconque avec une organisation qui veut notre perte. Vous connaissez mes réseaux ils sont toujours viables. C'est pourquoi je veux savoir ce qu'il sait sur ce qui se trame actuellement contre moi. Faite le parler. Néanmoins; si il refuse de collaborer je me verais contraint de le déféré devant un tribunal d'exception qu'est la cour martial. Malheureusement pour lui si tel est le cas son emprisonnement risque de durer. Montrez lui la voie qu'il faut suivre dans ce monde.

Cordialement

S.A.I le Prince Heinrich von Laibach Régent de l'Empire

P.S: Après votre travail accomplie vous pourrez prendre quelques jours de retraites dans votre endroits favori.

Gabriel leva les yeux vers la jeune vampire, puis vers le messager qui repartait au pas. Il pensa :

* Je suis sur que si mon maître s'était retrouvé dans cette situation, il aurait déjà entamé une discussion sympatique avec cette vampire à propos des traditions volkoniènes ou autre sujet totalement déplacé en une telle situation...

Lui-même, sans éprouver de sympathie surdimensionnée envers ce peuple, avait reçu un bon enseignement et n'éprouvait pas de haine envers eux. Il examina la vampire : il la trouva plutôt jeune, même si les vampires avaient une durée de vie plutôt longue. Il estima qu'ils devaient tous deux être de la même tranche d'âge, ramené à un équivalent en âge humain. Le regard perçant qu'elle lui envoyait ne montrait pas de signe de cruauté. " Ne te fie pas aux apparences, lui avait dit Artemis, les vampires cherchent souvent à intimider les humains, pour mieux maitriser la situation. Ne te fais pas avoir. Si tu as peur ou si tu es en position de faiblesse, évite de le montrer. Ne les regarde pas dans les yeux mais plutôt au niveau des sourcil. Car c'est leur regard qui fait tout. Et surtout reste poli et ne les énerve pas !" Ah ! Combien de fois son maître lui avait répété ces phrases, en prévision du jour où il rencontrerait un vampire ! C'était le moment où jamais de mettre en pratique ses connaissances.
Il fixa donc les sourcils de la vampire pour ne pas être intimidé, et sur un ton poli répondit :

- Mon nom est Gabriel, je suis élève au Collège Impérial, et stagiaire auprès du Professeur Havennoc. Mon délit est d'avoir des opinions politiques différents du Régent, et d'avoir eu le cran de l'annoncer au Parlement, lieu de liberté d'expression totale, habituellement.
Contrairement à ce que le messager du Régent a annoncé, je n'ai jamais eu aucun lien avec quelque organisation que ce soit, je vous prie de me croire.
Si le Prince Heinrich attends que je délivre des informations inexistantes, c'est soit qu'il est convaincu que je suis réellement en contact avec des organisations illégales, soit qu'il veut que je reste indéfiniment au fond de ce trou. Dans tous les cas le résultat est le même, puisque je n'ai rien à me reprocher. 

Il regarda enfin la vampire dans les yeux et ajouta, un petit sourire au coin des lèvres :

- Et vous, pourquoi êtes-vous ici, Dame vampire ?

Code:

EXLUDE : suite par MP

Code:

Exlude: je continu un peu sur le forum, suite par mp (juste pour le plaisir^^)

La question était en effet interessante, quoique déstabilisante. Qu'est-ce qu'elle faisait là, dans la prison? Même elle ne pouvait vraiment y répondre. Le régent voulait qu'elle obtienne de ce jeune homme des renseignements mais à propos de quoi? Une organisation? Pourtant, durant son court passage à la guilde elle n'avait rien entendu de tel.

Elle n'avait en tout cas aucune envi de le torturer et surtout pas de le voir souffrir... Les pilules de Nedelko faisaient-elles effet? Probablement, elle se sentait plus humaine que jamais. L'humanité, pour un vampire c'est très dur à concevoir. Etre assailli de sentiments toute la journée, ils ne comprennent pas. Les vampires vivent lentement, c'est là ce qui les a perdu. Il n'ont pas cette nervosité de l'esprit qui caractérise les humains, ce côté qui fait qu'ils agissent toujours en pensant que c'est peut être la dernière fois. Les vampires ne sont jamais confronté à cela, ils vivent pas obsession uniquement, et ne pensent qu'à assouvir leur pulsion sanguine ou autre. Pour certain, cela rappelle un comportement animal mais ce n'est pas totalement faux.
Pour les sang mêlé la donne est différente. Leur deux côté ne cessent de se battre en eux jusqu'à qu'un des deux finissent pas gagner. Ils ont souvent des excès de folie, et souvent d'ailleurs ils tournent vraiment vers celle-ci et cela parfois de manière irréversible.

Kallen le savait. Elle avait toujours affaire à ce dilemme permanent et lorsqu'un côté remportant, elle était apaisé, comme sur le moment.

Elle fixa Gabriel qui sembla toujours attendre une réponse, qui malheureusement n'arrivait pas à sortir de la bouche de Kallen.
Finalement elle dit:

- Eh bien, je crois que je ne le sais pas moi même...

Elle s'arrêta un instant et relit vaguement la lettre du régent.

- Il semblerait que vous soyez un terroriste... annonça-t-elle, j'avoue que vous ne correspondez pas vraiment à l'image. Et de toute façon je ne torture pas les gens... Ou en tout cas, pas les gens qui ne m'ont rien fait et dont je ne suis même pas sur de leur culpabilité. Je pense qu'il vaut mieux trouver un arrangement pour que tout le monde soit content, non? Mais, je suis obligé de vous punir, j'en suis navrée.

Le soldat annonça cela:Son Altesse a accepter dans sa grande mansuétude de prendre sous son aile ce petit quelque peu égaré. Pourriez vous l'emmener à kapen-Lagen? Le régent sait que votre endroits favori pour vos congés est très proches.

Le soldat allait partir, mais Kallen l'en empecha.

- Soldat, cria-t-elle, faites moi voir la missive tout de suite!

Il la lui tendit avec une main un peu tremblante. Elle avait parfois tendance à oublier qu'elle terrorisait tout le monde.
Elle se mit à la lire en silence, dubitative puis fit un geste au garde pour qu'il dispose avant de s'adresser de nouveau à Gabriel.

- Eh bien, fit-elle amusée, finalement vous n'êtes pas un terroriste... Enfin c'est encore un peu flou, mais je dois vous ramener à Kapen-Lagen. Je crois que Luren veille sur vous aujourd'hui...

Gabriel se releva toujours en la regardant dans les yeux. Rare était les humains qui le faisaient. Elle n'était néanmoins pas d'humeur à converser.

- Bien nous partons tout de suite, plus vite j'aurai quitté ce bled mieux je me sentirais, conclua-t-elle en ouvrant la cellule, suivez moi, la carosse est déjà prêt.

Il avancèrent des les couloirs lorsqu'elle se retourna violemment vers l'humain.

- Et je te préviens, ajouta-t-elle en montrant ses canines, un seul mouvement étrange de ta part et je t'éviscère, je me ferais un plaisir crois-moi!

C'était étrange mais le jeune homme était plus fasciné par ses dents plus qu'il n'en avait peur. Kallen avait renoncé à comprendre les humains. Ils reprirent leur marche vers l'extérieure de la prison.

Gabriel suivit sa guide, sans pouvoir quitter des yeux ces canines aiguisées, le teint pâle de cette peau, mais surtout la couleur rosée de ces yeux, de ce regard perçant. Il était fasciné par cette vampire, peuple qu'il avait tant de fois étudié auprès d'Artemis, tant de fois vu dans ses rêves et ses cauchemars. A présent il était en face d'une des leurs et il discutait avec elle. Il comprenait enfin pourquoi Danis Havennoc avait consacré sa vie à ce peuple.
Gabriel revint brusquement à la réalité lorsqu'il trébucha contre une caisse qui trainait par terre. Il n'avait pas trop fait attention aux paroles de la vampire, durant le trajet. Il était même incapable de se souvenir quelle avait été sa dernière phrase.
Une question le taraudait. Il n'avait pas osé la poser auparavant mais comme il était que le point de partir, il se lança :

- Dame Vampire, puis-je savoir qui vous êtes ?

Il était étrange cet humain, vraiment. D'abord, il la regardait comme si elle était Mizéria en personne et en plus il n'avait pas du tout l'air d'avoir peur d'elle. Sa fierté en prit en coup, d'ailleurs elle n'essaya pas de comprendre, elle avait déjà assez de mal avec Soma.
Elle songea enfin à lui répondre.

- Je crois bien que c'est la première fois que l'on me demande ça depuis longtemps, fit-elle amusé, mon titre exacte c'est Princesse au second degré Kallen Tatlina de Volkona, fille de Konstantion. Enfaite on dit second degré pour préciser ma place, je suis dans la descendance de la fraterie au pouvoir, donc non directe, enfin c'est compliqué... de toute façon mon titre a peu d'importance, je ne m'en sert jamais. Je suis le commandeure de l'armée c'est tout ce dont tu dois te rappeler!